Partir en randonnée dans un chemin de campagne avec un vrai livre de poche tenant dans une poche de ton vêtement, voilà un vrai beau moment de fin de vacances.
Je n’allais pas sur un chemin de campagne mais sur une île. J’ai donc choisi un polar de Ragnar Jonasson, un auteur islandais pour passer le temps sur l’île d’Anticosti. Cet auteur vit sur une île et comme j’allais passer cinq jours sur une île isolée, j’ai trouvé que ce serait le polar idéal pour moi. Je n’ai pas été déçue.
Jonasson fut longtemps un traducteur avant de se faire connaître comme écrivain grâce à l’influence d’un autre auteur de polar, Henning Mankell. Ce dernier est un écrivain célèbre en Suède, un pays voisin de l’Islande. Celui-ci a passé une partie de sa vie en Suède et dans une communauté africaine où il écrivait des pièces et les produisait pour les communautés locales. Il a été séduit par l’auteur.
D’une île à une autre, j’ai appris qu’il y avait eu des connexions entre l’île d’Anticosti et les pays nordiques d’Europe. En lisant ce polar on se sent vraiment dans l’atmosphère de vie des insulaires, isolé, prisonnier ou en paix dans une grande solitude. Comme le narrateur, j’avais parfois l’impression que je pourrais difficilement m’en aller si je le désirais. Il faudrait un bateau ou un avion, alors j’ai bien compris le héros lorsqu’il décrivait son sentiment d’être prisonnier.
L’histoire commence avec un jeune homme à la croisée des chemins dans sa vie. Il vient d’interrompre ses études universitaires pour faire son cours de policier. Il se fait offrir un stage dans une des régions les plus éloignées de l’Islande. Il met ainsi en péril sa relation avec sa copine en acceptant de partir sans en discuter avec elle.
De plus, pour se rendre à ce port éloigné, il faut prendre l’avion et ensuite une route dangereuse parmi les montagnes. Tout d’abord, notre apprenti policier est charmé, il trouve son mentor sympathique, le paysage est incroyable, il n’y a pas trop de neige. Puis la réalité frappe, il doit enquêter sur un meurtre, puis un autre et l’hiver attaque le village de plein fouet; Ils sont coupés du monde, le blizzard cache les rues et les bâtiments, la neige monte jusqu’aux fenêtres et les gens deviennent étranges. Notre héros se fait attaquer dans son logement, il ne réusssit pas à attraper la personne. Il perd connaissance, se réveille blessé, confus. Il est déterminé à résoudre les problèmes auxquels il fait face. Il devient claustrophobe avec les montagnes, les chutes de neige abondantes, l’intrusion chez lui ainsi que les suspects qui s’accumulent.
Malgré toutes les difficultés, il tient bon. Les péripéties s’enchaînent, les drames, les revirements, tout contribue à nous tenir accroché au livre. J’ai déjà hâte de lire son prochain roman. Si cela vous intéresse, ce polar sera disponible à la bibliothèque du CCEC, cette semaine. Je recommande fortement cet auteur et son livre Reykjavik est disponible à la bibliothèque municipale.